C’était une clôture historique et réjouissante pour la première édition de la Fête de la musique en prison : après des années de régime fermé, pour marquer le coup et toucher pour l’occasion un maximum de détenus, la prison de Saint-Gilles a accueilli non pas un concert, mais une série de trois concerts fin août, à l’extérieur, dans le préau.
Trois formations aux styles musicaux différents se sont succédés dans les murs : Araponga, groupe de mambo jazz avec une chanteuse lyrique, le 23/08, la fanfare de musique balcanique les Taupes qui boivent du lait le 24/08, et le duo de folk intimiste de Jonas Gomes le 25/08. Chaque concert était suivi d’un temps d’échange avec les musiciens, les détenus et le public extérieur présent : travailleurs et travailleuses sociales, directrice, aumôniers et aumônières. Une trentaine de détenus ont pu assister à chaque concert, sous une météo bienveillante.
L’accueil réservé aux concerts ont été à la hauteur de l’événement ! Le public était conquis, ravis de partager ces moments fédérateurs et vivants qu’offre la musique, dans tous ses états. Il y a eu une très bonne écoute, de la danse, beaucoup, une farandole, deux demandes faites aux musiciens de jouer « Bella ciao », des sourires, beaucoup, des demandes sur le nom des instruments, des détenus ont joué avec les cordes et chanté des chansons du pays aussi. Il y a eu des échanges autour de notre venue, des missions et de la raison d’être de la CAAP Culture, des remerciements, notamment pour le lien que ce type d’événement crée avec le monde extérieur qui les attend à la sortie, avec cette possibilité d’aller (re)voir des concerts une fois libres. “Grâce à ce type d’événement, nous nous rappelons à nouveau que nous sommes humains”, dixit l’une de personne présente. Une activité à renouveler donc et à décliner sous d’autres formes culturelles à Saint-Gilles pour faire “bouger” les murs.
Par ricochet, les concerts ont également fait plaisir aux voisins et voisines de la prison de Saint-Gilles qui en ont remercié l’organisation sur les réseaux sociaux.
Nous tenons à remercier chaleureusement la direction de la prison de Saint-Gilles, le DIM, les travailleurs/travailleuses sociaux et les agent.e.s pour leur soutien à l’événement.
